Signature le 8 juin 2023 du renouvellement de la Convention de partenariat entre la SFMM et la Société Vietnamienne de médecine maritime (VINAMAHA)
Pr JP Auffray (pour la SFMM) et Pr Nguyen Truong Son (pour le VINAMAHA)
Les deux premières monographies de médecine maritime sont publiées :
La santé mentale des gens de mer
Livre recommandé par l'AFORCUMP -SFP
Les grands perturbateurs - Scorbut et béribéri dans la marine
EDITORIAL

COOPERATION, PARTENARIAT : POURQUOI ? COMMENT ?
En fait il existe plusieurs types de coopération, notamment les coopérations internationales institutionnelles, soutenues et financées par les états. Elles sont généralement les seules véritablement reconnues et évaluées. Elles ont souvent plusieurs buts et raisons affichés ou non ; raisons scientifiques évidement, mais également économiques, commerciales et souvent politiques.
La France a un long passé de coopération sanitaire et médical avec divers pays, en particulier avec des pays aux ressources limitées. L’action de la France dans le domaine des pathologies infectieuses a été pendant longtemps prépondérante en particulier grâce au rôle majeur joué par les médecins et chercheurs issus de la médecine navale et maritime et des instituts de recherche des pathologies tropicales. Cependant, d’après un rapport récent de l’Académie de Médecine, malgré une expertise française reconnue et estimée, l’influence de la France dans les pays à ressources limitées recule fortement. Elle est devancée par d’autres acteurs européens mieux coordonnés (Allemagne, Royaume-Uni, Belgique…) et par ceux qui visent une implantation politique à travers l’aide au développement (États-Unis, Russie, Chine, Turquie…). Cette baisse de l’investissement de la France dans la coopération internationale se traduit par une baisse des publications scientifiques. Une analyse bibliométrique des publications issues des coopérations en recherche entre la France et l’Afrique au cours des 10 dernières années montre un recul de la France face aux autres pays européens et aux États-Unis sur le volume de la recherche produite.
À cet investissement du secteur public, il faut ajouter les coopérations de fondations privées disposant souvent d’un budget important. Elles ciblent des domaines spécifiques : hémoglobinopathies, dermatologie, e-santé, la pharmacie, biologie clinique infectieuse. S’y ajoutent les activités des ONG santé qui ont leur propre politique. Les ONG agissent sur le terrain de manière efficace, mais sans coordination entre elles. Certaines reçoivent des fonds publics.
Beaucoup de sociétés scientifiques médicales françaises et étrangères et de structures universitaires ont développé des actions de coopérations internationales. Les buts, la forme et les moyens de ces actions ont constamment évolué et se sont profondément modifiés avec le temps. La coopération scientifique et médicale des années 2020 est, et doit être, différente de celle des années 1980. Ces coopérations et partenariats entre sociétés scientifiques ou institutions locales sont les fruits d’une histoire, d’activités, d’expérience ou de projets en commun. C’est le cas de la SFMM.
Ces partenariats et coopérations sont le plus souvent peu visibles, peu reconnus et peu aidés et, il faut bien le dire, insuffisamment évalués. Un élément important lors des partenariats et coopérations est la différence de développement et de niveaux techniques entre les pays dont émanent les sociétés partenaires. Quand des différences de niveaux techniques existent, le partenariat, surtout dans le domaine de la formation, est plutôt de type vertical. Quand les niveaux techniques sont proches ou identiques, le partenariat est de type transversal et concerne surtout la recherche. Mais avec la durée du partenariat les rapports tendent à évoluer et la relation à devenir plus transversale.
Pour nous et pour d’autres sociétés scientifiques françaises, plusieurs points de réflexion s’imposent. Ces coopérations sont-elles utiles ? et à qui ? Il y a-t-il une spécificité française à transmettre, en particulier pour nous dans le domaine médical maritime ? Et quelle est la place de la francophonie dans nos actions ?
Si nous avons été longtemps convaincus d’avoir un système de santé performant et que nous avons promu une vision “à la française“, aujourd’hui les choses ont changé. Les connaissances et les pratiques médicales se sont mondialisées, pour le meilleur et pour le pire, et le milieu maritime encore plus. Tout en restant fiers de notre passé et fidèles à nos convictions, nos partenariats ne peuvent plus être la promotion d’un système mais un partage d’expérience en tenant compte des spécificités de chacun, de nos réussites et de nos échecs.
Les coopérations et les partenariats ont été souvent un moyen de promotion et de défense de la francophonie. Cependant, même dans les pays francophones ou anciennement francophones et particulièrement dans le monde maritime, il peut exister une demande de coopération en langue anglaise. Si nous devons continuer à défendre notre langue, il ne faut pas que cette défense soit un repli identitaire qui nous isole du champ de la coopération scientifique et médicale internationale.
Malgré ces évolutions, la coopération et les partenariats au niveau des sociétés scientifiques sont utiles, voire indispensables à la vie de celles-ci. Elles nous permettent d’échapper au risque d’un “entre soi“ toujours réducteur. Elles nous permettent de nous confronter à la réalité d’un monde en changement, à des pratiques et des cultures parfois différentes des nôtres ; ce qui est particulièrement important dans les activités médicales maritimes. Dans le domaine de la recherche les partenariats permettent d’augmenter la masse critiques des données et de mutualiser des outils de recherche. Nos actions de coopération doivent être pensé sur le mode “gagnant-gagnant“ pour chacun des partenaires.
Pr Jean Pierre AUFFRAY.
Président de la SFMM
NEWS

Le 8 juin 2023, une nouvelle convention de partenariat a été signée entre la SFMM et la Société Vietnamienne de médecine maritime (VINAMAHA), à Brest, par notre président, le Pr Jean-Pierre Auffray et par le Pr Nguyen Truong Son, président du VINAMAHA.
L'association Trait d'Union Soignants des îles -TUSI organise des ateliers de partage tous les troisièmes jeudis du mois dans le but de créer du lien entre soignants des îles isolées. Pour participer : https://Inkd.in/e9DY4rub
RENOUVELLEMENT ADHESION
Retrouvons nous en 2023, adhérez, réadhérez, à la SFMM. Vous pourrez participer aux travaux des commissions et aux activités de recherche et d’élaboration de recommandations. Vous bénéficierez d’un tarif préférentiel pour les réunions et journées scientifiques. Vous recevrez la lettre de la SFMM qui entretient les liens entre les membres, et vous accéderez à la partie du site www.medecine-maritime.fr réservée aux membres, à ses archives, aux visio-conférences et tables rondes en ligne et la consultation de sa bibliothèque. Par votre cotisation, qui est pour l'année 2023 de 50 euros, vous permettrez à la SFMM d’assurer sa représentativité et de continuer son œuvre scientifique en toute autonomie financière assurant ainsi sa complète indépendance. Vous pouvez payer votre cotisation:
Revues de médecine maritime
Manifestations en médecine maritime
Dates à retenir:
- 14 décembre 2023: Soirée thématique "Acteurs en enjeux du monde médical maritime civil" et "Prise en charge des hommes à la mer" HIA Clermont Tonnerre Brest (18h30 à 20h30). s'inscrire auprès de Xavier Fouilland (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
).
- 24 avril 2024 : Congrès international hispano-francophone de médecine maritime. Tarragone (Espagne)
- 11 juillet 2024 : 7ème Congrès de dermatologie maritime. Brest